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Notre histoire

 

HISTOIRE DU QUARTIER DE LA PÉPINIÈRE

Au début du 20ème siècle, dans la zone où se situe le centre social, on ne trouvait que des champs où serpentait le Laü, des fermes, les pépinières municipales et quelques belles villas entourées de leur parc. La plus grande de ces fermes se tenait à l’emplacement de l’actuel restaurant universitaire et M. Larragnou qui l’occupait exploitait le domaine de Lassence. Les villas qui bordaient l’actuel boulevard Sarrailh appartenaient à de riches étrangers. Britanniques comme pour la plus ancienne d’entre elles baptisée Mount Pleasant puis Clermont avant de devenir l’ancienne école de musique, ou sud américains comme la riche famille Egana propriétaire de la villa Tourasse baptisée Carlitos en l’honneur d’un de leur fils. Mais on peut citer également les villas Shamrock, Jacqueline (Jardins d’Arcadie), Ste Croix (collège Clermont), Nolivos qui servit de pouponnière pour l’hôpital et abrite maintenant le Tribunal Administratif.

Après la seconde guerre mondiale, à Pau comme partout, le besoin de logements neufs était important. Le maire de l’époque, M. Sallenave décida de développer la ville vers le nord. En 1949, il obtint l’expropriation de la ferme Larragnou et d’une partie du domaine de Lassence pour y bâtir la future université qui ne vit le jour qu’en 1965.

Puis en 1956 et 1957, pour reloger les habitants des immeubles insalubres du Hédas, on construisit en toute hâte et à peu de frais les 6 premiers bâtiments de la cité Fouchet (opération « millions »). L’école maternelle achevée en 1955 et l’école primaire Bouillerce construite entre 1956 et 1957 accueillirent les enfants des premiers habitants. Ils appréciaient le confort des appartements modernes mais ils vivaient au milieu des champs. Ils se rendaient en ville à pieds et coupaient en empruntant le sentier des enfants, un chemin qui traversait le bois de la villa Carlitos puis longeait le mur de la villa Shamrock. Ils achetaient le lait à la ferme de l’ancien domaine de Lassence tenue par M. Aguerre qui avait même ouvert une épicerie chez lui avant qu’une autre s’installe au rez-de-chaussée d’un de immeubles de la cité. Les enfants faisaient des cabanes dans les arbres sur le bord du Laü et pêchaient les grenouilles dans la mare non loin de laquelle se dresse maintenant l’église St Pierre. Entre 1957 et 1961, 6 autres bâtiments complétèrent la cité Fouchet.

Le quartier évolua rapidement. La vente par tranches de l’immense parc de la villa Tourasse-Carlitos permit de construire un lotissement de pavillons le long de la rue des frères Camors en 1957, puis les immeubles Camors en 1962 et 1963 avec leurs 190 logements et leurs commerces destinés à accueillir les rapatriés d’Algérie. En 1964 furent achevés les immeubles des fonctionnaires, proches de l’actuel square Zamenhoff. Et enfin les immeubles Carlitos entre 1964 et 1966, ce qui entraîna la destruction de la villa Carlitos en 1965. On peut encore voir dans le square Zamenhoff une partie du mur d’enceinte de cette immense propriété disparue.

Pour répondre aux besoins de cette nouvelle population, des commerces s’étaient déjà installés le long de l’avenue Jean Sarrailh : une pharmacie, l’épicerie Monge, une boucherie, un cordonnier, un bijoutier. Et la petite Coop des immeubles Fouchet avait déménagé à l’emplacement du futur centre commercial Kennedy pour s’agrandir. La Municipalité avait la responsabilité des équipements religieux, culturels et sociaux. Pour remplacer les préfabriqués aménagés en église provisoire dès 1964, elle fit construire l’église St Pierre entre 1969 et 1970. La Municipalité présenta également un projet de Maison de la Culture qui fut abandonné au profit du projet de centre social qui allait donner naissance à la Pépinière. Entre temps, les préfabriqués libérés par l’inauguration de l’église furent investis par la Maison des Jeunes et de la Culture. Le quartier acheva sa mutation dans les 2 années qui suivirent avec la construction du Centre Commercial Kennedy en 1971,  du Centre Mercure et de La Pépinière en 1972. Sur le terrain de la villa Ste Croix, l’Etat édifia un collège pour les enfants du quartier : le collège Clermont qui porte le nom de la villa située en face sur le boulevard Jean Sarrailh et qui a longtemps abrité l’école de musique. Pendant ces années, l’environnement du quartier avait lui aussi évolué et tous les champs avaient fait place à des immeubles le long du boulevard Saragosse, du boulevard Tourasse et de l’avenue Dufau : le quartier de la Pépinière était devenu partie intégrante de la ville.

Les immeubles les plus anciens du quartier, les HLM « millions » de la cité Fouchet étaient des constructions de mauvaise qualité qui vieillirent mal. Ils furent rasés en 1992 pour laisser la place en 1995 à des logements étudiants et des HLM modernes. Les autres immeubles de la cité Fouchet furent réhabilités progressivement. La construction la plus récente du quartier, la crèche, prit en 1997 la place des préfabriqués de l’ancienne MJC.