Lucienne - La Pépinière
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Lucienne


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Lucienne

« Je viens régulièrement ici car je cherche de l’amitié, du contact humain. »

Lucienne a 84 ans. Elle habite dans le quartier à quelques rues du centre social depuis environ 4 ans. Elle est née au Maroc, a passé son bac à Marrakech et a enseigné quelque temps dans ce pays.

Elle a également travaillé à la Poste et c’est ainsi qu’elle a rencontré son mari qui faisait son service dans la météo : « On s’est connu d’abord par téléphone pendant un long moment pour le travail puis ensuite, on a cherché à se rencontrer vraiment ». Elle rentre ensuite en France avec ses parents à Juzet-de-Luchon dans une maison de famille dont son papa avait hérité. Au retour du service de son fiancé, ils se marient puis vivent deux ans à Paris – « J’ai détesté Paris » – où elle élève sa petite fille. Son mari qui travaillait dans un bureau d’études de prototypes d’avions obtient sa mutation et ils s’installent à Toulouse puis Pamiers. Lorsque son mari décède, Lucienne repart s’installer à Luchon. Plus tard, elle
s’occupera aussi beaucoup de son petit-fils qui vit d’ailleurs encore avec elle.

Lucienne fréquente presque chaque jour le centre social de la Pépinière : « Je viens régulièrement ici car je recherche de l’amitié, du contact humain. Je suis à la maison toute seule, mon petit-fils n’est pas là de la journée, les voisins travaillent, je n’ai pas de contact, ici c’est formidable ».

Lucienne a quelques petits soucis de mémoire, donc nous l’accompagnons du mieux possible en essayant de l’orienter vers des activités qui lui conviennent, tout en respectant ses choix et ses désirs.

« Je faisais la belote car j’avais des copines mais maintenant je n’y vais plus. J’ai essayé la peinture et ça m’a plu, j’aime bien. Quand j’étais au lycée, mon professeur de dessin me disait de continuer dans le dessin Paris mais mon fiancé de l’époque n’a pas voulu. Mon professeur avait un copain aux Beaux-Arts et j’aurais pu y aller mais on me disait que c’était malsain. Je vais aussi parfois au scrabble, ça me plaît même si parfois j’ai du mal. Je vais aussi une fois par à mois à l’atelier cuisine, la dernière fois on a fait un gâteau, c’était très bien, je l’ai refait à la maison mais j’ai été un peu malade car il était riche en beurre mais mon petit-fils l’a terminé !

On m’a proposé aussi de rejoindre le groupe de lecture à voix haute avec des personnes mal voyantes. Mais ça m’a bouleversé car pour moi la vue, c’est quelque chose d’important. Ces personnes sont formidables, gentilles et accueillantes mais ça me perturbe, ça m’angoisse. Ça me rappelle quand j’étais petite au Maroc et que j’avais trop regardé le soleil, j’étais restée éblouie toute une journée. C’est affreux de ne pas voir.

J’aime bien aussi aller au PépiCaf, prendre une boisson, discuter avec les gens, le contact humain, c’est important. Je n’aime pas trop rester seule. Mon but c’est de rencontrer des gens, ici j’ai toujours du monde autour de moi. »